La journée de la terreur effroyable

Le ciel était deja bien sombre ce matin là. Le vent chaud et humide des jours précèdent s'intensifiait rapidement et soufflait sans relâche sur les flancs du navire sur lequel nous venions d'embarquer.

Plus nous nous rapprochions de l’îlot et plus les nuages semblaient se noircir et se masser autour du sommet ...

Une inquiétante sensation commence alors à s'emparer de nous, mais plutôt que d'y prêter attention, notre méfiance fut happée à quelques encablures de la par une étrange forme rouge émergeant des flots ...

C'est à peine après avoir débarqués que les ennuis commencèrent vraiment. Il n'aura pas fallu plus de deux minutes aux monstres insulaires pour sentir notre présence et commencer a se ruer sur nous.

Il nous fallut payer un lourd tribu afin de leur fausser compagnie. Et nos réserves de nourriture commençaient déjà à s’amoindrir. Mais alors que nous nous pensions tirés d'affaire ce bon vieux dicton me revint immédiatement en mémoire ... Un malheur n'arrive jamais seul.

Nous voici embarqués au sein d'un étrange rite local que nous avions déjà vu pratiqué par les autochtones ...

Déjà exténués par ces mésaventures, nous pensions aux flancs abrupts de la montagne, et fort heureusement a peine l’ascension commencée nous trouvons refuge en un merveilleux sanctuaire. Des personnages accueillants, un concert et une grotte aux merveilles nous permettent de nous ressourcer quelques instants.

 

Mais le répit n'est que de courte durée, déjà les monstres reviennent a la charge et nous repoussent en direction du sommet. La montagne nous somme de la rejoindre, et sots que nous étions nous nous jetons dans ses bras.

La pente est raide et l'air moite.

Apres le premier kilomètre nos membres nous supplient d’arrêter. Mais de même que plus rien ne peut a cet instant sécher nos habits, rien ne pourra nous détourner de notre but.

Pourtant peu après le souffle céleste se remet en marche, et des monceaux de pluie se mélangent a la transpiration. Rapidement la condensation équivaut aux précipitations. Se protéger devient futile. 

C'est donc bien inondés que nous parvenons dans le nuage.

Et pourtant, jamais la vue ne fut plus belle. C'est une véritable vision d'estampe qui inonde nos mirettes.

Une vallée verdoyante, des bribes de nuages s'accrochant aux sommets. Le tableau est complet et le Tori surplombant ce vide ne fait que le confirmer.

Mais le nuage ne s’était que temporairement déplacé, et nous a rejoint rapidement.

Blanc.

Nous avons beau regarder tous azimuts, rien d'autre ne transparaît.

Blanc.

Et pourtant des bribes d'horizon nous parviennent. Elles se dévoilent ponctuellement, une a l'Est, une au Nord, ... Il faut être vif, mais quand on sait les saisir elles sont magnifiques.

La descente n'aura pas été plus simple et connue son lot de chevilles foulées ... 

Et une fois revenus pres de notre lieu d’amarrage, avides que nous etions de sensations nous remettons ça à destination du Healthcare center ...  Rien d'engageant a première vue, et pourtant le bain chaud est bien présent. Le fauteuil massant également.

"Tourists don't know here, how did you find ?". Apres cette journée, nous ne savions même plus ...

Bye bye Miyajima ... Sans nous en rendre compte nous voila a nouveau sur ce qu'ils appellent le "continent" assis dans un petit train pour une soirée a Hiroshima. 

Ce guide n'en  finit pas de nous décevoir mais pour toujours - fort heureusement - nous donner de beaux imprévus.

Un grand merci donc a ces deux garçons - dont nous avons hélas oublié les noms - qui faute de mieux ont bien finis par comprendre notre commande grâce a nos mugissements et nos différents mimes d'animaux. Nous avons bien du égailler mutuellement nos deux soirées.